Catalogo Foscarini Maestrie
195 Mastery 194 Maestrie FR → Savoir-faire — La quatrième révolution industrielle est en marche et le design italien est appelé à renouveler son « humanisme » en dépassant l’idée selon laquelle la production se résumerait à un défi purement technologique. « Pas faisable » — Pourquoi ce livre — Carlo Urbinati, Foscarini Founder and President p. 004 Foscarini réalise des idées de design et de lumière, des idées qui naissent d’une liberté de recherche, d’expression et de développement, sans aucune contrainte de production. En effet, Foscarini a toujours été une entreprise sans usine, libre donc d’explorer des matériaux et des techniques de production adaptées pour développer de nouvelles idées, grâce à l’appui fourni par l’artisanat d’excellence présent sur son territoire. Lors de la présentation de certains projets, il arrive que l’on nous réponde sur un ton péremptoire : « ce n’est pas faisable ! ». Pour nous de chez Foscarini, cela signifie que nous sommes sur la bonne voie, parce que nous avons appris que cette phrase signifie en réalité : « on n’a jamais fait ça ! ». Ne connaissant pas les motifs de cette réponse, nous nous mettons à expérimenter avec eux les opportunités, les secrets et les pièges de techniques anciennes ou récentes. À travers les photos de Gianluca Vassallo et les contributions critiques de deux experts, Stefano Micelli, économiste et Manolo de Giorgi, critique de design, ce livre raconte le parcours de quelques- unes de ces idées, devenues aujourd’hui des produits de succès, et illustre la rencontre entre Foscarini, les designers et les excellences artisanales, véritable trésor du design italien « Made in Italy ». Nous sommes toujours fascinés par tout ce que l’on réussit à faire avec les mains et par le fait que l’on oublie trop souvent à quel point elles sont attirantes et importantes ». Faire le Design — Stefano Micelli p. 008 La naissance d’une lampe Pour comprendre comment la lampe Mite avait vu le jour, je suis allé rencontrer Marc Sadler au siège de l’entreprise FAPS à Fiume Veneto dans la province de Pordenone, le lieu où la lampe a pris forme et où elle continue d’être fabriquée aujourd’hui encore. La conception et le développement de Mite remontent à la fin des années 90. Le projet s’inspirait du fort potentiel représenté par des matériaux innovants tels que les fibres de verre et de carbone. Sadler avait déjà mis au point un prototype : un lampadaire surmonté d’un phare de voiture. Ce n’était encore qu’un embryon d’idée qui méritait d’être développé par des personnes capables de maîtriser et de transformer ces matériaux. Nous avons commencé à parler dans la petite salle de réunions située à quelques pas de l’entrée de l’entreprise. Quelques minutes plus tard, nous la quittions déjà pour aller regarder de près certaines opérations qui aujourd’hui encore permettent de donner forme à la lampe. Maurizio Onofri, propriétaire de l’entreprise FAPS, et Giorgio Valeri, qui a suivi durant ces années toutes les expérimentations de Sadler, nous emboîtent le pas. Observer de près les machines que les techniciens FAPS ont su personnaliser, regarder travailler les opératrices qui, à l’instar des couturières, étendent la fibre de Mite avant le passage à l’autoclave, assister aux dernières mises au point du produit, tout cela a permis d’éclairer ma compréhension du projet. Mais revenons un moment sur l’entreprise FAPS. À la fin des années quatre-vingt, FAPS mise sur les matériaux composites, une nouveauté absolue pour l’époque. Après avoir raisonné à 360° sur l’utilisation de ces innovations, l’entreprise décide d’investir dans la production de cannes à pêche sportives, avec des tiges extrêmement solides et légères, pouvant aller jusqu’à quinze mètres. Pendant plusieurs années, la production de cannes à pêches représente, en plus de quelques autres usinages en fibre de carbone pour le compte de tiers, la principale activité de cette start-up avant la lettre. À la fin des années quatre- vingt-dix, l’entreprise saisit l’opportunité qui se présente à elle d’utiliser les matériaux composites dans le secteur de l’ameublement. Le potentiel des fibres de verre et de carbone n’est plus utilisé pour obtenir des performances techniques particulières mais pour d’autres objectifs, notamment pour mettre en valeur une nouvelle approche esthétique. C’est dans ce contexte que se développe la collaboration avec Foscarini et Marc Sadler. Tandis que je déambule entre les machines et les artisans de FAPS, Sadler me parle des moments de tension et de la passion avec laquelle l’entrepreneur a suivi les trois années d’expérimentation : trois années éprouvantes mais exaltantes. Difficile d’imaginer une multinationale à la gestion très serrée entreprendre un parcours expérimental aussi laborieux et coûteux : il faut - comme le rappelle Sadler lui-même - une bonne dose « d’irrationalité » pour découvrir tout le potentiel d’un matériau et d’une technologie. Il en faut des samedis passés à raisonner sur des alternatives de prototypes, et des soirées consacrées à étudier des pistes peu explorées. Pour réussir cette tâche, il faut une bonne dose de passion et d’opiniâtreté. Mais ce n’est pas tout. Il faut une entreprise – dans ce cas Foscarini – capable de fixer des limites en termes de budget et de temps, pour que cet effort soit finalisé en un produit destiné au marché et ne reste pas un pur divertissement d’amateurs. Au bout de trois années d’application, d’expérimentation sur les matériaux et les prototypes qui ont progressivement abouti au produit final, la lampe Mite a fini par voir le jour, cette même lampe qui a remporté le prix du Compasso d’Oro en 2001. Marc Sadler a toujours souligné l’importance du travail réalisé par FAPS et toujours reconnu les mérites de ses collaborateurs qui ont participé à donner forme à son projet et à lui apporter de la qualité. Leur rôle, absolument essentiel, est souvent peu connu du grand public, et la valeur de leur travail la plupart du temps injustement sous-estimée. Le retour d’une figure de proue L’histoire de Mite n’est pas particulièrement originale dans la chronologie du design italien. Dans notre pays, le développement de nouveaux produits par des designers affirmés a toujours pu compter sur une offre surprenante de compétences liées au développement de prototypes. La présence d’un si grand nombre de petites entreprises et d’artisans a permis de passer rapidement d’une idée à peine ébauchée à un objet en 3D. Cela est vrai aussi pour le monde des luminaires, où l’on a utilisé des matériaux à la fois traditionnels, tels que le verre soufflé, et innovants, comme les composites. Pendant des années, ce savoir-faire a participé au développement et à l’histoire du design italien, sans que l’on puisse pour autant tamaño ambiental en el que la oscilación del brazo se obtiene mediante la flexibilidad del soporte en fibra de carbono asociada con la fibra de vidrio del difusor. De esta forma se obtiene un objeto único, de otra medida, cuya oscilación armoniosa está prevista por el proyecto. Tress — Marc Sadler, 2008 p. 175 Cinco cintas en fibra estructural de distinta anchura, superpuestas entre ellas, ofrecen una nueva lectura del tipo de lámpara en metal perforado de tradición árabe, diseñando una columna cilíndrica hecha de tiras de fibra de vidrio y carbono que modulan el juego de la luz y de las sombras en las paredes y en el techo. Biografías Stefano Micelli p. 176 Stefano Micelli es profesor de e-business en el Departamento de Management de la universidad Ca’ Foscari de Venecia. Desde hace veinte años lleva a cabo una actividad continua de investigación sobre el tema de la difusión de las nuevas tecnologías ante las pequeñas y medianas empresas y en los distritos industriales italianos. En el ámbito de las actividades de investigación basadas en el encuentro entre el mundo digital y el mundo manufacturero, ha llevado a cabo diversos estudios en colaboración con banca IFIS y con la fundación Make in Italy. Se ha ocupado también, durante tres ediciones, de la “Maker Fairy”, el desarrollo de una sección ad hoc relacionada con el tema del mundo digital y de la nueva manufactura. Es autor de diversos artículos y volúmenes, entre los que destaca el libro “ Futuro Artigiano, L’innovazione nelle mani degli italiani ”, ganador del premio Compasso D’Oro ADI sobre el tema de la virtuosa contaminación entre trabajo artesano y economía global. Manolo De Giorgi p. 176 Manolo De Giorgi, arquitecto, ha abierto su propio estudio en Milán en el 1989 ocupándose de reestructuraciones, interiores y equipamientos. Ha sido redactor de las revistas Modo y Domus . Se ha ocupado de las muestras: Techniques Discrètes (1991), 45-63. Un Museo del Design in Italia (1995), Marco Zanuso (1999) Camera con vista (2007), Olivetti. Una bella Società (2008) Magnificenza e Progetto (2009) y los respectivos catálogos. Es autor de Carlo Mollino. Interni (Segesta, 2004), Design (Zanichelli, 2007), Enzo Mari (Il Sole/24 Ore, 2011). Desde el 2010 colabora con la Fundación Bassetti investigando la relación entre artesanía y diseño a través de nuevos medios expresivos como el espectáculo teatral Mani grandi senza fine (Piccolo Teatro Milano, 2011) y la película Avanti Artigiani (2014). Gianluca Vassallo p. 176 Gianluca Vassallo vive y trabaja en San Teodoro (Cerdeña) y en el mundo. No lo llaméis fotógrafo porque se ofende. Se expresa a través del vídeo, el sonido, la fotografía, las instalaciones con una atención especial al aspecto de las relaciones y del proceso. Diversas instituciones y galerías han presentado su trabajo en Italia y en el extranjero. Entre ellas: Caleum Gallery, Nueva York (2017); Fondazione di Sardegna, Cáller (2016/2017); Padiglione Portogallo Biennale Architettura di Venezia, Venecia (2016); Museo dell’Emigrazione, Asuni (2016); Foscarini Spazio Soho, Nueva York (2015,2016); Palazzo della Penna, Perusa (2014); Schauwerk Museum, Sindelfingen (2013, 2014); Museo MAN, Nuoro (2014); Stadtgalerie, Kiel (2014); Tempio di Adriano, Roma (2013); Masedu Museo, Sassari (2013); Fondazione Meta, Alguer (2013); Museo MART, Rovereto (2012); PAN, Nápoles (2010). Uno de los ganadores del premio Terna 2013, mención especial premio VAF 2014. Entre las operaciones di arte público Exposed (2013), Shoot Me Orlando (2016), La Città Invisibile (2016). Es fundador y director artístico de White Box Studio a través del cual ofrece la propia mirada y la de otros talentos a las empresas del diseño industrial, de la moda y del sector editorial y a las instituciones culturales. Massimo Gardone / Azimut p. 177 Massimo Gardone es un fotógrafo profesional especializado en la interpretación creativa de la imagen y divide su producción entre proyectos comerciales, editoriales y de investigación pura. Se ocupa desde hace muchos años de comunicación visual, contaminando gráfica, vídeo y diseño, y utiliza la fotografía para moldear las imágenes, como si fueran sonidos. Ha colaborado con los gráficos italianos más importantes y ha contribuido en la comunicación de prestigiosas marcas. Son fundamentales sus contribuciones en calidad de director de la fotografía en los vídeos de N+N Corsino, así como en la ideación de los vídeos Infinity , mención de honor en el Compasso d’Oro ADI 2011 e Inspire , ambos fabricados para Foscarini. Sus obras han tenido espacio en muestras colectivas y personales de museos y galerías en Italia y en el extranjero. Artemio Croatto / Designwork p. 177 Comunicación visual, diseño gráfico, identidad corporativa y dirección artística. Estos son los ámbitos en los que se mueve el estudio Designwork, fundado en Údine en el 2002 por el director Artemio Croatto. Entre sus clientes se encuentran algunas de las marcas más importantes del diseño italiano e internacional, famosas editoriales e instituciones culturales destacadas. En el 2010 Foscarini ofreció a Artemio Croatto la dirección artística del proyecto editorial “ Inventario ” con el que, en el 2014, ganó el premio Compasso D’Oro ADI. En el 2013 inició la colaboración con el Museo MART de Rovereto y la editorial Mondadori Electa, que confiaron a Designwork la imagen y la comunicación de diversas muestras y catálogos. Hearst Magazine Italia le hizo realizar el proyecto gráfico de la revista “ Home ” y la renovación de imagen de “ Elle Decor Italia ”. En el 2016 se elaboró el logo y la imagen coordinada de la “ Galleria Nazionale d’Arte Moderna e Contemporanea ” de Roma, y desde entonces el estudio se ha ocupado de la comunicación de los eventos y de las muestras del museo. En el 2017 la Treccani le encargó la renovación de imagen gráfica del portal Treccani.it , mientras La Biennale les encomendó la realización de la imagen gráfica y de la música de apertura de la “ Muestra del Cinema ” de Venecia.
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